jeudi 17 mai 2012

Mamy Adrienne !

Aujourd’hui un article consacré à mon arrière-grand-mère, Adrienne Berthe HUE.

Adrienne Hue à gauche et ses soeurs Denise et Madeleine

Elle voit le jour le 05 Juillet 1900 à Sainteny (Manche-50), elle est la fille de Gustave Pierre HUE et de Marie Augustine POISSON.
Mamy, tel était son surnom dans la famille est née aux champs. Sa mère était partie traire, elle est revenue avec son bébé dans son tablier, à pieds..... Ah, elles étaient solides, les femmes de l’époque !

Gustave Pierre HUE et Marie Augustine POISSON

Le 29 Septembre 1919, Adrienne épouse Jules Henri Jean-Baptiste (qui a fait l’objet d’un article précédent).

Adrienne et Jules Le Noël

Entre 1926 (naissance de Madeleine LE NOEL) et 1938 (naissance de Marcel LE NOEL, mon grand père), Adrienne et son mari Jules ont quitté leur Manche natale pour venir s’installer dans le Calvados, à Corbon. Pourquoi avoir quitté la Manche ? Je ne sais pas et je crois que nous ne le saurons jamais. Ils auront 8 enfants (Madeleine, Marcel, Denise, André, Marie-Louise, Alexandre, Louis et Guy).

Plus tard, Adrienne s’installera à la mairie de Notre Dame d'Estrées.

Il y avait les anciennes classes, les tableaux, les 2 cours de récréation derrière, les préaux. Et dans le jardin devant, il y avait un bassin à poissons, mais comme Adrienne avait peur que les petits-enfants se noie, elle leur avait fait croire qu'il y avait "le père-tire-pattes" dedans.

Elle faisait super bien les crêpes ... Ah, et elle écrasait les araignées avec juste son pouce aussi. Assez impressionnant à voir ! Elle avait ses têtes, quand elle n'aimait pas quelqu'un, ça se voyait (et s'entendait) tout de suite. On disait toujours que quand elle ne râlerait plus, c'est qu'elle irait mal.  (Souvenirs de ma cousine Sylvie Le Noël, fille de Louis Le Noël).
 
De mon côté je n’ai que de très vagues souvenirs, j’étais petit lorsqu’elle est décédée. C’est le 19 Mars 1982 qu’Adrienne partira rejoindre Jules son mari. 

dimanche 13 mai 2012

La sage des Ouin ... suite...

Suite de notre saga sur la famille Ouin !

Comme je vous l’indiquais Mercredi dernier, je reçus l’acte de décès d’Amédée Joseph Ouin de la mairie de Cahors. Sur cet acte est indiqué qu’Amédée est veuf de Virginie Méduline Poignant. Petit soucis pour moi car d’une part Yvonne Gabrielle Ouin a été reconnue par Azima d’Hoir comme étant sa mère et d’autre part Virginie Méduline Poignant est pour moi la mère d’Azima d’Hoir… Ce pourrait-il que l’officier d’état civil se soit trompé ? Ou bien que cela soit une erreur des témoins ?
Tout est possible il me fallait enquêter !
Procédons donc par étape. Il me fallait retrouver l’acte de mariage entre Amédée Ouin et Azima d’Hoir, ou bien celui entre Amédée Ouin et Virginie Poignant, bref il me fallait prouver des filiations.
Demande à la ville de Cahors : rien, pas de mariage d’Amédée dans leur commune. Azima étant née à Pont-Audemer, je tente ma chance, rien, pas de mariage non plus.
Je n’avais plus de piste claire pour ma recherche.
Je décidais donc d’explorer d’autres pistes moins conventionnelles. Sur l’acte de naissance d’Yvonne Ouin, son père Amédée est dit « Agent Voyer Communal ». Le voyer est l’inspecteur des chemins. C'est l'officier préposé à l’entretien des voies publiques sous l’Ancien Régime, qui prend ensuite le nom d’agent voyer au XIXe siècle (et d’architecte-voyer dans les villes). En France, les agents voyers dépendent du Ministère de l'Intérieur et sont responsables de la construction et de l'entretien des chemins vicinaux. Il y aurait eu 3 500 techniciens ou ingénieurs, recrutés localement et organisés en agence départementale placée sous l'autorité du préfet depuis 1836 et du Conseil général depuis 1867. Ces agents voyers peuvent, moyennant rémunérations accessoires, travailler pour le compte des municipalités. La route ou grande voirie dépend du Ministère des Travaux publics.
Ceci m’ouvrit donc une petite piste, Amédée ayant été agent ministériel, il devait être possible de retrouver, peut-être, son dossier professionnel !!
Une petite recherche aux Archives Nationales, dans la base d’indexation : 


afin d’y trouver le répertoire des dossiers individuels des ingénieurs, chef et sous chefs de section du cadre auxiliaire des Travaux Publics (XIXe s.) Inventaire-index par M Illaire, 2008, 117p.

On y trouve pages 31 et 119 la côte du dossier individuel d’Amédée Joseph OUIN : F/14/2929. On y apprend la cessation d’activité pour le Ministère des Travaux Publics pour motif de démission le 03.06.1882, Amédée a alors 38 ans.
Vous m’imaginez alors sauter de joie bien sûr ! Il me fallait récupérer si possible ce dossier individuel. Sans savoir ce qui allait m’attendre je décidai de me rendre au CARAN (Archives Nationales) à Paris. Réservation du dossier, attente, patience et impatience ! Enfin le dossier arriva.
Au total, un dossier de 52 pages !! Le sourire jusqu’aux oreilles, j’ouvre la pochette, et commence ma lecture les mains tremblantes. Quelle fantastique découverte ! 4 lettres manuscrites signées d’Amédée Ouin, son C.V. complet, et ses fiches de notations professionnelles ! Un vrai trésor !
Dans le C.V. d'Amédée j'y vois qu'il a occupé un poste d'Agent Voyer Cantonal à Pont-Audemer. Nouvel indice, j'écris à la Mairie de Pont-Audemer pour savoir s'ils ont conservé un dossier au nom d'Amédée Ouin, réponse négative. Mince ! Je continue mon enquête, deuxième indice, Amédée a prit ensuite un poste d'Agent Voyer à Fécamp le 15 Avril 1870. Quelques jours plus tard, dans ma boîte mail, deux réponses de la mairie de Fécamp, avec des pièces jointes, et là ! Deux lettres manuscrites d'Amédée Ouin, conservée par la mairie et qu'ils m'envoient ! Je suis aux anges...
Je vous mets quelques extraits du magnifique dossier d'Amédée au Ministère des Travaux Publics (si le dossier dans son intégralité vous intèresse envoyez moi un email bicherel.dimitri@neuf.fr), la suite au prochain post ;o)

samedi 12 mai 2012

Un petit air de Révolution…

Les documents privés sur la Révolution Française en province sont rares : dans ces temps si troublés, bien peu de personnes jouissaient d’assez de tranquillité d’esprit pour se rendre compte des événements journaliers et surtout n’avaient pas l’idée de livrer au papier des impressions destinées à leur survivre un jour et à jeter quelque lumière sur le présent d’alors devenu le passé pour nous.
C’est pourquoi dans ce nouvel article j’ai décidé de vous parler de l’un de nos ancêtre, le Conseiller Bicherel, et plus particulièrement de son livre de raison (aujourd’hui nous pourrions appeler cela un journal intime). Ce manuscrit existe toujours, il n’est plus dans la famille Bicherel mais il appartient désormais au Musée de Lisieux, où il est toujours conservé actuellement.
Un mot sur l’auteur, Maître Jean-Pierre Bicherel, fut Conseiller du Roi et son auditeur en la Cour des comptes, aides et finances de Normandie. Cette cour correspond à l’Echiquier de Normandie, autrement dit, l’ancien Parlement du Duché actuellement le palais de Justice de Rouen.


C’est à Pont-l’Évêque, en la chapelle des dames religieuses de cette ville, le 18 Septembre 1742, que fut célébré le mariage du Conseiller Bicherel avec Marie-Louise Catherine POUCHIN des TAILLIS, il avait 25 ans, elle avait 10 ans de moins que lui, leur union devait se prolonger longtemps et ils assisteraient ensemble à l’avènement du XIXème siècle.

Extrait du Ouest-France 1996 - Vente aux enchères de Deauville
Marie-Louise Pouchin des Taillis était la fille de Maître Jean-Pierre Pouchin, sieur du Taillis, Conseiller du Roi, auditeur en la Cour des comptes de Normandie et de Noble Dame Marie-Catherine du Mesnil (famille dont nous aurons l’occasion de reparler puisque nous descendons également de cette branche au XVIIème siècle).
Jean-Pierre Bicherel et sa femme habitaient tantôt Rouen où Jean-Pierre était appelé par ses fonctions judiciaires, tantôt à Pont-l’Evêque où ils possédaient une maison, tantôt enfin sur la terre des Enclos à Bénerville que le Conseiller Bicherel avait reçue de ses ancêtres.
C’est aux Enclos, propriété voisine de la mer, mais préservée des vents du nord par la colline du Mont-Canisy à laquelle elle se trouve adossée vers le sud, que Jean-Pierre et son épouse passèrent leurs dernières années.




Revenons sur notre manuscrit, il se présente en un petit registre recouvert de parchemin renfermant 76 feuilles de papier. Le registre va du 1er janvier 1795 au 19 mai de l’année 1801.
Je ne vous retranscrirais pas l’intégralité du Livre de Raison, mais quelques petits extraits.

« Mercredi 22 Juin 1795, il court un bruit qu’une bande de chouans s’est aussi répandue dans ce pays, dont le noyau paraît se concentrer vers la forêt ; un des leurs, dit-on, a déjà été tué depuis peu de jours. »

« Mardi 18 Octobre 1795, un saumon pesant 13 livres ½  a été acheté hier pour nous à la poissonnerie de Pont-l’Évêque par notre domestique Courtois, la somme de 10 livres 5 sols à raison de 16 sols la livre, dont nous envoyons la moitié à Monsieur Le Pecq de La Closture, docteur en médecine à St Pierre Azif, docteur Régent et Professeur royal de chirurgie en la faculté de Médecine de Caen, en l’invitant à dîner demain aux Enclos avec toute sa famille. »

« Samedi 24 Août 1799, à la veille de la fête de ma femme, nos voisins du Bouillonney, Le Pecq et Bornainville de Beaumont se sont réunis pour venir diner aujourd’hui chez nous au nombre de 19 sans y être invités, apportant chacun leur bouquet en fleurs et subsistances ; celles du Bouillonney étoient des anguilles, celles des Le Pecq plusieurs bouteilles de vin de champagne, celles de M et dames Huline, officier dans les colonnes mobiles, logés chez nous, poisson, fleurs et gâteaux surmonté d’un très beau ruban à fond vert à fleurs couleur d’aurore qui a été reconnu pour être très beau. M l’abbé Mutrel y étoit aussi avec Mme Le Bon, tante de Mme Le Pecq et une petite dame de ses amis, Mme et Melle de St Vaast, et Melle de Paix de Cœur, sa nièce. »

Comme on peut le voir d’après ces courts extraits, ce cher Conseiller Bicherel aimait les repas et la bonne chair ! Je comprends mieux maintenant mes côtés gourmands :p

vendredi 11 mai 2012

Un petit air d'Italie !

Allons faire un petit tour vers la péninsule italienne ! Castiglione Torinese, comme son nom l’indique elle fait partie de la province de Turin (Torino) dans le nord de l’Italie.




Pourquoi je vous parle ici de Castiglione ? Eh bien tout simplement parce qu’une bonne partie de mes ancêtres s’y trouvent. En particulier l’ascendance de ma grand-mère Marthe Thérèse PASQUERO. Je n’ai pas eu le temps de la connaître malheureusement, elle est décédée à 40 ans en 1975 dans un accident de voiture, soit 4 ans avant ma naissance.

Marthe PASQUERO (1935-1975)

Je voulais donc lui rendre un petit hommage ici, ce n’est pas grand-chose mais j’y tenais.

Marthe était l'épouse de mon grand-père Marcel Le Noël (dit Pépère Marcel).

Marcel Le Noël et Marthe Pasquero, mes grands-parents maternels
Le grand-père de Marthe, Jean PASQUERO est né le 27 Mars 1861 à Castiglione Torinese, il est le fils de Bernardo Pasquero et de Carola Borca, tout deux rentiers à Turin à la fin de leur vie.
Arrivé en France en 1885 avec sa sœur qui s’installera à Bordeaux, Jean posera ses valises à Paris. C’est là qu’il rencontre sa future épouse Françoise Adrienne GALAIS, native de la Vienne (86).
Jean travaillera comme malletier (fabricant d’articles de voyages) et habitera au 208 de la rue Saint Maur dans le 10ème arrondissement, à deux pas du Canal St Martin.
En 1898, Jean déposera un dossier pour demander sa naturalisation française, sa demande se verra accorder et Jean deviendra français de plein droit le 13 Août 1900.

mercredi 9 mai 2012

La Saga des Ouin !


Yvonne Gabrielle Ouin, mon arrière grand-mère. C’est par elle qu’est venue ma première énigme familiale. Ma première vraie enquête en sens propre du terme.

Yvonne Ouin et son mari Albert Bicherel (mes arrières grands parents)

Tout a commencé il y a 15 ans lorsque j’écrivis à la mairie de Cahors (Lot-46) pour obtenir la copie de son acte de naissance. Une semaine après mon courrier je reçu l’acte de naissance daté du 04 Mars 1900.

Et là quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu’elle est dite fille d’Amédée Joseph Ouin et de « mère inconnue » !! Une mention dans la marge me donna plus d’indications.

En effet, outre les mentions marginales classiques de décès et de mariage, on peut y lire la mention de sa reconnaissance par sa mère Azima Coralie Marie-Thérèse d’Hoir, le 07 Octobre 1920 à la mairie de Cormeilles (Eure – 27).


Fort de cet indice, je me décidai à écrire à la mairie de Cormeilles et je reçus donc l’acte de reconnaissance d’Yvonne.
Cependant, cet acte de reconnaissance ne me fournissait pas d'indices me permettant de connaître la raison de la non reconnaissance en 1900 ! Pourquoi mon arrière grand mère ne fut-elle pas reconnue par sa mère ?!
Tétu comme un Bicherel je décidai de ne pas en rester là.
En généalogie il faut rechercher et étudier toutes les pistes, c'est comme une enquête policière. Nos ancêtres ont laissé derrière eux de multiples traces.
Je passais donc à l'étape suivante de mes recherches, à savoir retrouver l'acte de décès du père d'Yvonne, Amédée Joseph Ouin.
Je repars donc dans mes courriers pour la mairie de Cahors (dernier domicile connu du père d'Yvonne, je tente donc ma chance)... ah oui ! à cette époque les registres n'étaient pas en ligne et il fallait de la patience avant d'avoir entre ses mains les actes !
Quelques jours plus tard je reçus une réponse de la mairie, je m'empressa donc d'ouvrir mon courrier et là .... ouf coup de chance pour mes recherches, Amédée Ouin est bien décédé à Cahors, le 10 Mai 1907. Cependant à la lecture de l'acte je fus quelque peu troublé. En effet, il était écrit Amédée Joseph Ouin, veuf de Virgine Méduline Poignant ... Je n'y comprenais plus rien, et pour cause, Virginie Poignant était la mère d'Azima d'Hoir ! Azima, la même qui en 1920 reconnue Yvonne comme sa fille ?! Vous me suivez toujours ??
Ma passion pour la famille Ouin ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure !
Mais .... je ne vais pas tout vous dévoiler d'un coup ;o) ... la suite de cette enquête dans un prochain post !
Azima Coralie Marie Thérèse d'Hoir (1860-1938)


Jules Henri Jean-Baptise LE NÖEL


La Grande Guerre... La 1ère Guerre Mondiale...

 Cette guerre a marqué nombre de nos ancêtres. Parmi eux, l'un de mes aïeux, Jules Henri Jean-Baptiste Le Noël, mon arrière grand père.



Jules est né le 06 Août 1888 à Saint Côme du Mont, dans la Manche. Il est le fils de Sénateur Marie Le Noël et d'Augustine Amélie Capet.

Agé de 28 ans en 1916, Jules est dans l'armée, plus particulièrement dans le 33ème Régiment d'Infanterie Coloniale.  

Du 27 septembre au 18 octobre 1916, le régiment prend en première ligne les tranchées de Belloy-en-Santerre et de Barleux. Dans cette région, le régiment tout entier fait montre de splendides qualités d’endurance et de valeur.

L’artillerie allemande fait rage, l’ennemi se cramponne désespérément sur les lignes où il a été obligé de se retirer après sa défaite de juillet. Le tir d’artillerie lourde qui, sans arrêt, bat nos tranchées, oblige les hommes à un travail fort dur et héroïque. Il faut d’abord entretenir dans un sol mouvant et sous des pluies diluviennes un système de tranchées sans cesse bouleversé par les obus et les torpilles.

C’est dans ces conditions que le 33e prend part aux attaques du 12 au 18 octobre 1916.

Pendant ces opérations, s’engage une lutte corps à corps, pied à pied, sans merci, comme on en a eu peu pendant cette guerre, pourtant fertile en dures affaires.

L’ennemi ne cède que pour réagir. A chaque pouce de terrain gagné, il faut s’organiser pour s’abriter contre un bombardement d’une violence sans précédent et pour résister à la contre-attaque toujours imminente. On ne peut songer à prendre le moindre repos. Les six jours de ce combat local et pourtant gigantesque, sont des journées de lutte incessante. Toujours il faut combattre. On attaque et on avance, ou bien on subit la contre-attaque et on ne cède rien.
C'est lors de ces combats que Jules recevra la Citation à l'ordre du Régiment pour Très belle conduite aux combats du 14 au 18 Octobre 1916.




Le 29 Septembre 1919, Jules épouse Adrienne Berthe HUE, mon arrière grand mère, fille de Gustave Pierre Hue et de Marie Augustine Poisson.



Ci-dessous photo d'Adrienne avec ses soeurs Denise et Madeleine, ainsi qu'une photo de leurs parents.


mardi 8 mai 2012


Dès le 24 Juin 1503, nous rencontrons Jean Bicherel, Chirurgien de Pont L'Evêque, qui embarqua depuis le port d’Honfleur sur un navire qui porta le nom de l’Espoir.

Ce bateau est dirigé par le célèbre capitaine honfleurais Paumier de Gonneville.

A son bord 60 Normands embarquent pour un voyage vers l’inconnu, le Nouveau Monde d’alors, l’Amérique du Sud pour nous.  Qu’est ce qui amena notre Jean Bicherel à partir à l’aventure ? Rien ne nous le dit, et nous le saurons sans doute jamais. Toujours est-il que notre ancêtre laissa femme et enfants sur le sol Normand. L’Espoir mettra dix-huit jours avant d’atteindre les Canaries. Le navire et son équipage donnent toute satisfaction au capitaine Paulmier, qui décide de passer entre l’île de Ténériffe et celle de Gomère, puis de longer les côtes Africaines afin de gagner le Cap-Vert. Le 12 septembre 1503, le navire honfleurais coupe la ligne équatoriale. Le 05 janvier 1504, l’Espoir arrive enfin à terre, cette terre nommée aujourd’hui Sao-Francisco. Au large du Brésil. Ainsi notre vieil ancêtre Jean Bicherel, seulement 12 ans après Christophe Colomb, est parti à l’aventure et à découvert avec le capitaine Paulmier, cet archipel d’Amérique du Sud. Jean ne reviendra jamais de ce voyage extraordinaire, il mourut à une date qui nous est inconnue d’une fièvre survenue sur le trajet du retour.

De son mariage avec une femme qui nous est inconnue (à cette époque la place des femmes n'était pas des plus enviables) Jean Bicherel aura au moins un fils, Ausbert Bicherel.

Ausbert sera avocat au baillage de la Vicomté d’Auge. Peu de trace de son passage seront parvenues jusqu’à nous. Dans les archives du Calvados, pour la prévôté de Pont l’Evêque nous trouvons dans le journal des recettes du domaine d’Auge une mention le citant, à Pâque 1562, Maître Ausbert Bicherel dut s’acquitter de 16 œufs, 2 chapons, 20 œufs et 2 livres d’argent. Cet impôt payé au seigneur d’alors venait pour la possession de notre famille du Fief Bicherel situé sur Saint Gatien des Bois (voir carte de Cassini ci après). Ce sera là la seule mention de Maître Ausbert Bicherel.



La famille Bicherel est d’ancienne bourgeoisie de Pont-l’Evêque. Cette paroisse sans muraille est au moyen âge un important siège administratif de la Vicomté d’Auge ancienne circonscription féodale du duché de Normandie. Les Bicherel ont occupé dans cette ville des charges importantes.
Pont L'Eveque est une commune du Pays d'Auge, dans le département du Calvados (14) de la région de la Basse-Normandie. Célèbre pour son fromage mais pas seulement ! :p





La famille Bicherel possède son propre blason qu’on appelle armes parlantes. Les armes parlantes sont celles comportant des figures, qui par leur nom ou leur image, évoquent plus ou moins directement le nom du possesseur de ces armes.

Ainsi nos armes sont : 

« De pourpre à la Biche d’argent passant sur une terrasse de Sinople surmonté d’un demi-vol aussi d’argent en chef ».


Quelle idée de faire un blog sur ma famille ! Pourquoi donc me direz-vous ? Tout simplement par envie, tout simplement parce que l’histoire de ma famille me passionne depuis maintenant plus de 15 ans.

Je vais tâcher, grâce à de patientes recherches dans les documents locaux, de vous conter l’histoire de ma famille, mais aussi de votre famille.

Qu’on ne s’attende pas à de pompeuses généalogies. Certes ma famille à d’illustres parents mais les ancêtres des Bicherel se livraient comme beaucoup de familles françaises aux travaux des champs dans notre si fertile Vallée du Pays d’Auge.

De ces cultivateurs, de ces modestes artisans, l’honnêteté s’est reflétée à travers les âges jusque leurs descendants ; connaître les aïeux des Bicherel, c’est déjà presque nous connaitre.

Un mot sur le nom lui-même et sa possible signification. Il viendrait du terme Becherel, au sens possible de « moulin à eau », dériverait du norois (langue scandinave médiévale) bekkr « ruisseau »  par le vieux français beke « ruisseau, fossé pour l’écoulement des eaux pour les terres cultivées ». Bicherel descend donc visiblement d’un mot de la vieille langue scandinave apportée par nos célèbres Vikings  venus s’installer en Normandie en l’an 911.

1er jour !

Après 16 ans de recherches généalogiques sur ma famille je me décide enfin à publier le fruit de mes investigations.

Je ne vais pas tout vous dévoiler maintenant, un peu de suspens ... :)

Aussi, au fur et à mesure je vais partager avec vous les anecdotes, les histoires, les évènements qui ont fait la vie de nos aïeux.

Bonne lecture et bon voyage !!

Dimitri

PS: bien sûr pour des raisons de confidentialité je ne publierai ni les informations ayant moins de 100 ans, ni celles concernant des personnes toujours vivantes.