samedi 29 septembre 2012

René Guillaume Marin SALMON, militaire de Napoléon

Aujourd'hui un article sur René Guillaume Marin SALMON, né le 17 Juin 1773 à Dinan (22), pourquoi un article sur cet ancêtre ? Tout simplement car sa vie fut a bien des égards passionnante.

En 1790, au lendemain de la Révolution Française, René SALMON, républicain, s'engage dans l'armée. Le 06 janvier 1790, il intègre en tant que soldat le Régiment d'Infanterie des Forez. en septembre 1792 il sera fait prisonnier par les insurgés de la Guadeloupe (de 1791 à 1792 il fera campagne dans les colonies Françaises).

En 1793, il devient Caporal Fourrier, le fourrier est le sous-officier chargé de l'intendance. Il est alors dans les armées des Côtes de Brest.

Le 11 Octobre 1794, il est nommé Sergent Major dans les armées de l'Ouest puis dans celle des Alpes. En 1795, alors qu'il est Sergent Major des Grenadiers du 1er Bataillon de la 28ème Brigade, René sera blessé d'un coup de feu dans sa jambe droite.

Le 19 Février 1799, René SALMON passe dans la Compagnie de Gendarmerie à Cheval des Côtes du Nord jusqu'au 26 Juin 1803, date à laquelle il devient Brigadier à Brest.

Il restera Brigadier à Brest jusqu'au 1er Février 1810, date à laquelle il devient Maréchal des Logis et des Logis en Chef au 15ème Escadron de Gendarmerie d'Espagne. A partir du 20 Juillet 1811, René SALMON sera Sous Lieutenant de la 1ère Légion de Gendarmerie d'Espagne dite de Burgos. De 1810 à 1812, René SALMON sera donc au coeur des Campagnes Napoléoniennes d'Espagne.

S'étant fait remarquer par ses actes de bravoure au combat, notre aïeul sera nommé le 28 Février 1813, Capitaine du 11ème Régiment de Cuirassiers. Il fera la Campagne de Saxe de Napoléon et le 27 Septembre 1814 il sera décoré de la Légion d'Honneur et fait Chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur.

De 1814 à 1815, René fera campagne dans les armées Françaises, avec entre autres batailles celle dites des 4 Bras puis celle de Waterloo. Le 18 Juin 1815 durant la Bataille de Waterloo, René se battra avec une rage sans égale et aura 3 chevaux tués sous lui.

Après une vie militaire bien remplie, René Guillaume Marin SALMON prend sa retraite le 18 Décembre 1815 et rejoint sa Bretagne natale.

Il se marie alors le 21 Juillet 1817 à Dinan avec Demoiselle Olive JARDIN de LA VILLE JEGUT, fille noble de Louis-Simon JARDIN DE LA VILLE JEGUT et de Guillemette RAULT DE LA MAISONNEUVE.

Après la naissance de leur fille Olive Renée Marie SALMON (épouse de Joseph Amédée OUIN) en 1819, René et sa femme Olive s'installent avec leurs enfants à Pleudihen sur Rance (22) où il exercera la profession de Percepteur des contributions directes pour l'Empire.

René y décèdera le 17 Décembre 1839 à l'âge de 66 ans.

Sources: Dossier militaire de René Guillaume Marin SALMON conservé aux Archives Militaires de Vincennes (94), dictionnaire des Officiers de Cuirassiers du Premier Empire (1804-1815) d'Olivier LAPRAY, et Histoire du 11ème Régiment de Cuirassiers de Joseph CHAVANNE.













samedi 22 septembre 2012

Nouvelles découvertes concernant Amédée Joseph OUIN

Après une visite cet été au Château de Chambines, demeure de Joseph Amédée OUIN et d'Olive Renée Marie SALMON, dont vous trouverez ci-dessous une photo, je me suis repenché sur la vie d'Amédée. Tant de mystère entourent sa vie !


D'après ce que j'ai réussi à trouver, Amédée Ouin épouse le 03 Octobre 1870 aux Préaux (27) Virginie Méduline POIGNANT.

D'Amédée nous connaissions deux filles:

- Germaine Angéline Azima d'Hoir (fille qu'Amédée a eu avec Azima d'Hoir) née le 23 Avril 1897 à Aujols (46), non reconnue par son père, et décédée le 14 Janvier 1913 à Cormeilles (27) d'une pneumonie (souvenir familial de ma grand mère Marie-Thérèse Briens).

- Yvonne Gabrielle Ouin, (2ème fille d'Amédée et d'Azima), née le 04 Mars 1900 à Cahors (46), mon arrière grand-mère. Yvonne a été reconnue à sa naissance par son père, et à son mariage par sa mère.

Jusqu'à il y a peu de temps, nous ne connaissions que cette descendance pour Amédée.

Or, mes recherches sur le passé professionnel d'Amédée Ouin m'ont amené à consulter les registres des villes où a exercé Amédée.

En 1870, Amédée Joseph Ouin est Géomètre Arpenteur à Triqueville (27), près de Pont Audemer. Je consulte les tables décénales, et là surprise ! Je trouve la naissance d'un certain Amédée René Gustave POIGNANT ! Le rapprochement est alors facile, Le prénom Amédée et le nom POIGNANT m'amène à consulter l'acte de naissance correspondant.
Le 12 novembre 1869, aux Préaux, né Amédée Gustave René POIGNANT, fils naturel et reconnu d'Amédée Joseph OUIN et de Virginie Méduline POIGNANT. Malheureusement le petit garçon décède à l'âge de 8 mois, le 30 juillet 1870.

Le 01er Avril 1870, Amédée écrit au Préfet de la Seine Inférieur (aujourd'hui la Seine Maritime 76) afin d'obtenir un poste d'Agent Voyer Cantonal. Il prend alors ses fonctions à Fécamp (76) le 15 Avril 1870. Ni une ni deux, je consulte les registres de Fécamp.

Deuxième surprise ! J'y trouve la naissance d'Olivia Augustine Azima OUIN le 27 Août 1871. Olivia est le prénom de la soeur d'Amédée, Azima est le prénom de la fille ainée de Virginie (issue de son second mariage avec Jacobus Romanus d'HOIR).

Je continue mes investigations.

Le 15 Juin 1876, Amédée Joseph Ouin démissionne de son poste d'agent voyer cantonal de Fécamp pour un poste plus lucratif à ses yeux dans le service de la construction des chemins de fer de l'Ouest. A cette époque les travaux de construction des chemins de fer est en plein essor. Il prend son poste le 24 Juillet 1876, à partir de cette date et jusqu'au 30 Juillet 1879, Amédée a suivi les opération de terrain et de tous les travaux de construction de la ligne reliant Barentin à Duclair, et Caudebec en qualité de Piqueur des chemins de fer (équivalent aujourd'hui d'un poste de contremaître). Il demeure alors à Duclair (76), rue des Moulins.

Petit coup d'oeil aux registres d'Etat Civil ... Et là troisième surprise !!

Le 10 Février 1877, nait Gabrielle Marie Louise Adèle OUIN. La famille s'agrandit, le couple a désormais 2 petites filles.

Le 30 Juillet 1879, Amédée Joseph Ouin écrit une lettre au Ministre des Travaux Publics en vue d'obtenir un poste de Chef de Section de la construction des chemins de fer de l'Etat. Il prend son poste le 22 Septembre dans le département du Lot (46). C'est ainsi que le mystère de son passage dans le Lot est enfin éclairci !

Je trouve alors aux archives Nationales son dossier professionnel dans lequel sont inscrits ses domiciles successifs.

En 1880, Amédée, Virginie, Azima, Olivia et Gabrielle habitent à Cénevières (46). Amédée s'occupe alors de la construction de la ligne de chemin de fer reliant Montauban à Brives. Cette même année, les 28 et 30 Novembre, décèdent leurs deux petites filles Olivia et Gabrielle, pour des raisons qui nous sont inconnues.

Amédée et Virginie se retrouvent alors seuls, avec Azima d'Hoir. Leurs trois premiers enfants Amédée (8mois), Olivia (9ans) et Gabrielle (3ans) sont décédés.

Ainsi voilà pourquoi nous n'avions jamais eu connaissance des ces enfants, tous morts en bas âge. Malgré tout, mes découvertes les font revivre et sortir de l'oubli du passé.